mercredi 24 septembre 2025

Quand faut-il commencer une thérapie ?

 



On se pose souvent la question : “Est-ce que j’ai vraiment besoin d’une thérapie ? Est-ce que ce n’est pas trop tôt… ou trop tard ?”

Comme si un moment précis allait sonner, comme une alarme, pour nous dire : “Maintenant !”


En vérité, on ne commence pas une thérapie seulement quand tout s’écroule. On peut la commencer dès que quelque chose en nous appelle à plus de clarté, plus de liberté, plus de légèreté.



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Les signaux visibles


Parfois, c’est évident :


Des insomnies qui durent.


Des crises d’angoisse qui s’installent.


Des colères qui explosent sans prévenir.


Une tristesse qui colle à la peau.


Des douleurs dans le corps sans raison médicale claire.



Dans ces moments-là, la thérapie agit comme une urgence douce : un espace pour déposer le trop-plein, comprendre ce qui se joue, retrouver souffle et équilibre.



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Les signaux plus discrets


Mais il y a aussi les signes plus subtils, qu’on néglige souvent :


Une impression de tourner en rond dans sa vie.


La sensation de “jouer un rôle” sans être soi-même.


Un manque d’élan, comme si la joie s’était effacée.


Une fatigue diffuse, sans cause apparente.



Ces signaux sont comme des petites alarmes intérieures. Si on les écoute tôt, la thérapie devient un accompagnement de croissance, pas seulement un pansement.



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Ni trop tôt, ni trop tard


La vérité, c’est qu’il n’y a pas de mauvais moment.

Commencer une thérapie, c’est répondre à une invitation : celle de la vie qui veut circuler plus librement en nous.

Et cette invitation peut se présenter après une rupture, au cœur d’un deuil, ou simplement au détour d’une question existentielle comme : “Suis-je vraiment heureux dans ce que je vis ?”



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Exercice pratique : la météo intérieure


Pour t’aider à sentir si c’est le moment, voici un exercice simple :


Chaque soir, prends 3 minutes et note sur ton téléphone ou sur une feuille ta météo intérieure du jour :


🌤️ Soleil si tu t’es senti léger, joyeux, confiant.


🌧️ Pluie si tu t’es senti triste, lourd, ralenti.


⛈️ Orage si tu as eu des colères, des tensions.


🌫️ Brouillard si tu t’es senti perdu, dans le flou.



Au bout d’une semaine, regarde la tendance.


Si le ciel change, si la météo est variée, c’est bon signe : tu traverses, tu respires.


Si le même nuage revient jour après jour, alors peut-être qu’il est temps d’aller voir plus loin… et la thérapie peut être ce lieu d’exploration.


👉 Commencer une thérapie, ce n’est pas attendre que tout aille mal. C’est répondre à une invitation intérieure, parfois discrète, parfois bruyante, mais toujours précieuse.


mercredi 10 septembre 2025

La thérapie, ce n’est pas “être malade” : c’est prendre soin de soi



Quand on parle de thérapie, beaucoup imaginent immédiatement la souffrance, la maladie, ou des situations extrêmes : dépression, burn-out, trauma lourd… Comme si la thérapie n’était réservée qu’aux “grands cassés de la vie”.

Mais c’est une vision trop réductrice.


En réalité, la thérapie, c’est avant tout un soin. Comme on prend rendez-vous chez le dentiste pour vérifier que tout va bien, ou comme on va chez le kiné pour réaligner son corps.

La thérapie n’est pas un aveu de faiblesse : c’est un acte d’intelligence et de responsabilité envers soi-même.



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Quand on se lave les dents…


Pense à l’hygiène quotidienne. Tu te brosses les dents, non pas parce qu’elles sont cariées, mais pour éviter qu’elles ne le deviennent. Tu prends une douche, non pas parce que tu es malade, mais parce que tu veux rester propre et bien dans ta peau.

La thérapie fonctionne exactement de la même manière : elle prévient les accumulations, elle nettoie les petits dépôts émotionnels avant qu’ils ne deviennent des croûtes dures ou des blocages lourds.



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Les petits cailloux dans la chaussure


Tout le monde connaît ça : un mot blessant qu’on n’a pas osé répondre, une peur qui s’installe sans qu’on comprenne pourquoi, une fatigue qui ne passe pas. Ces petits cailloux, si on les laisse dans la chaussure, finissent par nous blesser à chaque pas.

La thérapie, c’est l’endroit où l’on prend le temps d’enlever ces cailloux, un par un. On retrouve alors une marche plus légère, plus naturelle.



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Un espace de lucidité et de respiration


La thérapie, ce n’est pas “parler pour parler”. C’est un espace où l’on met de la lumière sur ce qu’on vit, où l’on s’autorise à respirer.

Un endroit où les émotions sont accueillies, reconnues, au lieu d’être étouffées.

Un endroit où le corps peut relâcher ses tensions.

Un endroit où l’esprit retrouve de la clarté.


Bref : la thérapie, ce n’est pas pour “les malades”. C’est pour les vivants.



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Exercice pratique : écrire pour soi


Si tu veux commencer dès aujourd’hui à prendre soin de toi, je t’invite à un exercice simple :


Prends 10 minutes, chaque soir ou chaque matin.


Note sur une feuille : « Qu’est-ce que j’ai ressenti aujourd’hui ? »


Écris sans te censurer : colère, joie, fatigue, peur, gratitude… peu importe.



Cet acte simple permet déjà de :


libérer ce qui était coincé,


clarifier ton esprit,


mieux dormir,


apprendre à te connaître.



Essaye une semaine, et tu verras : c’est comme un premier rendez-vous avec toi-même.



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👉 Alors, la prochaine fois que tu penseras à la thérapie, ne l’associe pas au mot “maladie”. Pense-y comme à une douche intérieure, un entretien régulier de ton équilibre. Parce que prendre soin de soi, ce n’est pas un luxe : c’est une manière d’honorer la vie en toi.


mardi 2 septembre 2025

Le secret de la satiété : pourquoi certains repas nous calent et d’autres pas





Il y a des repas qui nous laissent repus, sereins, sans envie de grignoter. Et d’autres, au contraire, qui nous laissent comme un vide intérieur, même si l’assiette était pleine.
Alors, quel est le secret de la satiété ? Qu’est-ce qui fait qu’un repas “tient au corps” ou, au contraire, s’évapore en une heure ?

La satiété n’est pas qu’une question de quantité. C’est un ressenti complexe, où s’entrelacent le volume dans l’estomac, la composition des aliments, et la façon dont on mange.


1. Le volume : remplir sans alourdir

Notre estomac est sensible au volume. Quand il se dilate, il envoie un signal de “stop” au cerveau.

  • Les aliments riches en eau et en fibres (légumes, fruits, légumineuses) prennent de la place et rassasient vite, tout en restant légers.
  • À l’inverse, les aliments denses en calories mais petits en volume (huile, chocolat, fromage) peuvent passer inaperçus… et nous laissent sur notre faim.

2. Les protéines, les fibres et les bons gras

Chaque macronutriment joue un rôle différent :

  • Les protéines (poissons, œufs, légumineuses) sont les plus puissantes pour la satiété : elles ralentissent la digestion et envoient des signaux forts de “c’est bon, je suis plein”.
  • Les fibres gonflent avec l’eau, freinent la vidange de l’estomac et prolongent le sentiment de plénitude.
  • Les lipides (avocat, oléagineux, huile d’olive) ne calent pas tout de suite, mais assurent une satiété longue grâce à leur digestion lente.
  • Les glucides complexes (riz complet, patate douce, quinoa) nourrissent progressivement. Tandis que les sucres rapides (pain blanc, biscuits, sodas) donnent un coup de fouet… suivi d’une chute brutale et d’un retour de la faim.

3. La façon de manger compte autant que le contenu

Nous ne mangeons pas qu’avec l’estomac : le cerveau a besoin de temps et de présence pour sentir qu’il a assez reçu.

  • Manger lentement, mastiquer : il faut environ 20 minutes pour que les hormones de satiété fassent effet.
  • Prendre le temps de savourer : couleurs, textures, odeurs, tout cela participe à nourrir nos sens.
  • Éviter les écrans : manger distrait réduit l’effet de satiété, et on a tendance à manger plus sans s’en rendre compte.

Exemple concret

  • Un repas satiétant : quinoa + pois chiches + légumes grillés + filet de poisson + avocat.
    → Volume, protéines, fibres, bons gras. Résultat : on ressort plein mais léger.
  • Un repas peu satiétant : baguette + fromage + charcuterie.
    → Dense en calories, pauvre en fibres et protéines. Résultat : faim qui revient vite.

En résumé

👉 La satiété, ce n’est pas seulement remplir l’estomac. C’est trouver le bon équilibre entre volume, protéines, fibres et bons gras, et prendre le temps de manger avec présence.
Un repas qui rassasie vraiment, c’est un repas qui nourrit à la fois le corps et l’esprit.