On se pose souvent la question : “Est-ce que j’ai vraiment besoin d’une thérapie ? Est-ce que ce n’est pas trop tôt… ou trop tard ?”
Comme si un moment précis allait sonner, comme une alarme, pour nous dire : “Maintenant !”
En vérité, on ne commence pas une thérapie seulement quand tout s’écroule. On peut la commencer dès que quelque chose en nous appelle à plus de clarté, plus de liberté, plus de légèreté.
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Les signaux visibles
Parfois, c’est évident :
Des insomnies qui durent.
Des crises d’angoisse qui s’installent.
Des colères qui explosent sans prévenir.
Une tristesse qui colle à la peau.
Des douleurs dans le corps sans raison médicale claire.
Dans ces moments-là, la thérapie agit comme une urgence douce : un espace pour déposer le trop-plein, comprendre ce qui se joue, retrouver souffle et équilibre.
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Les signaux plus discrets
Mais il y a aussi les signes plus subtils, qu’on néglige souvent :
Une impression de tourner en rond dans sa vie.
La sensation de “jouer un rôle” sans être soi-même.
Un manque d’élan, comme si la joie s’était effacée.
Une fatigue diffuse, sans cause apparente.
Ces signaux sont comme des petites alarmes intérieures. Si on les écoute tôt, la thérapie devient un accompagnement de croissance, pas seulement un pansement.
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Ni trop tôt, ni trop tard
La vérité, c’est qu’il n’y a pas de mauvais moment.
Commencer une thérapie, c’est répondre à une invitation : celle de la vie qui veut circuler plus librement en nous.
Et cette invitation peut se présenter après une rupture, au cœur d’un deuil, ou simplement au détour d’une question existentielle comme : “Suis-je vraiment heureux dans ce que je vis ?”
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Exercice pratique : la météo intérieure
Pour t’aider à sentir si c’est le moment, voici un exercice simple :
Chaque soir, prends 3 minutes et note sur ton téléphone ou sur une feuille ta météo intérieure du jour :
🌤️ Soleil si tu t’es senti léger, joyeux, confiant.
🌧️ Pluie si tu t’es senti triste, lourd, ralenti.
⛈️ Orage si tu as eu des colères, des tensions.
🌫️ Brouillard si tu t’es senti perdu, dans le flou.
Au bout d’une semaine, regarde la tendance.
Si le ciel change, si la météo est variée, c’est bon signe : tu traverses, tu respires.
Si le même nuage revient jour après jour, alors peut-être qu’il est temps d’aller voir plus loin… et la thérapie peut être ce lieu d’exploration.
👉 Commencer une thérapie, ce n’est pas attendre que tout aille mal. C’est répondre à une invitation intérieure, parfois discrète, parfois bruyante, mais toujours précieuse.