mercredi 20 août 2014

Abandonner la peur

Lorsque l'on prend le temps de creuser au fond des choses, on s'aperçoit que seul deux causes nous font agir : L'amour et la peur.


A chaque fois que l'on ose regarder en face l'origine de nos actes on y trouve soit de l'amour soit de la peur. Cette expérience nous pouvons tous la faire, à tous moment.
Les enfants savent chercher. Il se suffit de se demander "pourquoi", et lorsque l'on apporte une réponse, tel un enfant on demande encore "pourquoi", même lorsque des "parce que" tentent de couper court à cette percée profonde, ne les acceptez pas et continuez à chercher une réponse.

Bien souvent nous nous apercevons alors que la peur est à l'origine de nos actes. Même un acte de gentillesse peut être en réalité généré par la peur. La peur du lendemain, la peur de mourir, la peur de la douleur, la peur de tout changement, la peur du vide, de l'inconnu, la peur de perdre même s'il n'y a rien à perdre.

Mais cette peur, qui se transforme en angoisse nous poussant à agir dans un sens ou dans un autre, ne s'efface pas une fois que l'on a cédé à son désir, elle s'accroît d'avantage. Pourtant elle n'est fondé sur rien. L'expérience passée ne prédit en rien les expériences futures et ne sont donc pas une base correct de ré-flexion. Le futur lui même n'existe qu'à travers notre esprit, notre imagination. Selon que l'on soit de bonne ou de mauvaise humeur, notre opinion du futur change, selon que l'on soit optimiste ou pessimiste notre appréhension du futur change. Alors pourquoi l'appréhender s'il on ne peut pas réellement le faire. Cette exactement comme lancer une pièce en l'air et dire "pile demain sera une belle journée", "face sera la pire", ou pile "je souris au futur", "face je le crains".


"Qu'est-ce que la peur ? La peur est une émotion d'anticipation. Elle informe l’organisme d’un danger potentiel. Ce n’est pas ce qui se produit dans le présent qui représente un danger, mais ce qui pourrait survenir dans un avenir plus ou moins rapproché. La peur est subjective. L’évaluation du danger est toujours subjective; la peur donc, comme toutes les émotions, est subjective. (...) Dans cette même situation, en effet, un pilote de voiture de course verrait probablement uniquement un défi alors que moi je crains la catastrophe. Cette différence d’interprétation du danger repose sur l’inégalité de notre expérience et de nos habiletés en tant que conducteur. Réaliste ou irréaliste La peur est déclenchée par la perception d’un danger. Cette perception n’est pas forcément réaliste même si celui-ci est vécue comme inéluctable. L’imagination joue un rôle important dans la formation de la perception. L’opération mentale qu’est la perception est constituée de quatre éléments: (1) des faits, (2) des émotions, (3) une production de l’imaginaire et (4) un jugement.

En réalité en faisant cela ce n'est pas le futur que l'on modifie... c'est notre présent ; c'est au présent que nous ressentons l'angoisse pesée sur nos poumons, serrer notre gorge, que nous sentons la peur parcourir notre moelle épinière, jusqu'à qu'une profonde inspiration nous aide à ne pas nous laisser submerger.


En envisageant constamment le futur qui n'est ni réellement, ni concrètement envisageable, on gâche notre instant présent, le seul qui compte au fond, le seul qui existe, le seul que nous vivons.
On ne le vit pas vraiment, car on pense constamment au futur, au passé, mais on ne fait pas attention au moment qui s'écoule. Et en pensant au futur on y glisse des attentes, des attentes de bonnes et de mauvaises choses. Et on recommence à l'appréhender.

Certains jours on s'arrête pendant quelques secondes pour contempler son passé, qui n'existe que dans notre esprit lui aussi, et on se demande pourquoi on a cette impression de ne pas avoir vécu la vie, comment est-elle passé si vite... On ne l'a pas vécu .

Ainsi c'est parce que l'on peut faire confiance à notre corps pour nous avertir du danger imminent que nous pouvons abandonner la peur et lâcher prise enfin. La peur, celle qui est utile pour fuir, et se défendre sera toujours là lorsque l'on en aura besoin.


Mais abandonner la peur comme leitmotiv, ne pas chercher constamment à anticiper, ne pas désirer tout contrôler, et se faire confiance pour le moment venu affronter les difficultés, problèmes et échecs inévitables dans la vie. La vie peut être vécue maintenant, au présent, avec le cœur léger car il ne porte plus les sacs d'angoisses que la peur infondée nous met sur le dos.

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