Lorsque l'on prend le temps de creuser au fond des choses, on s'aperçoit que seul deux causes nous font agir : L'amour et la peur.
A
chaque fois que l'on ose regarder en face l'origine de nos actes on y trouve soit de l'amour soit de la peur. Cette
expérience nous pouvons tous la faire, à tous moment.
Les enfants
savent chercher. Il se suffit de se demander "pourquoi", et lorsque l'on
apporte une réponse, tel un enfant on demande encore "pourquoi", même
lorsque des "parce que" tentent de couper court à cette percée profonde,
ne les acceptez pas et continuez à chercher une réponse.
Bien
souvent nous nous apercevons alors que la peur est à l'origine de nos
actes. Même un acte de gentillesse peut être en réalité généré par la
peur. La peur du lendemain, la peur de mourir, la peur de la douleur, la
peur de tout changement, la peur du vide, de l'inconnu, la peur de
perdre même s'il n'y a rien à perdre.
Mais cette peur,
qui se transforme en angoisse nous poussant à agir dans un sens ou dans
un autre, ne s'efface pas une fois que l'on a cédé à son désir, elle
s'accroît d'avantage. Pourtant elle n'est fondé sur rien. L'expérience
passée ne prédit en rien les expériences futures et ne sont donc pas une
base correct de ré-flexion. Le futur lui même n'existe qu'à travers
notre esprit, notre imagination. Selon que l'on soit de bonne ou de
mauvaise humeur, notre opinion du futur change, selon que l'on soit
optimiste ou pessimiste notre appréhension du futur change. Alors
pourquoi l'appréhender s'il on ne peut pas réellement le faire. Cette
exactement comme lancer une pièce en l'air et dire "pile demain sera une
belle journée", "face sera la pire", ou pile "je souris au futur",
"face je le crains".
"Qu'est-ce que la peur ? La peur
est une émotion d'anticipation. Elle informe l’organisme d’un danger
potentiel. Ce n’est pas ce qui se produit dans le présent qui représente
un danger, mais ce qui pourrait survenir dans un avenir plus ou moins
rapproché. La peur est subjective. L’évaluation du danger est toujours
subjective; la peur donc, comme toutes les émotions, est subjective.
(...) Dans cette même situation, en effet, un pilote de voiture de
course verrait probablement uniquement un défi alors que moi je crains
la catastrophe. Cette différence d’interprétation du danger repose sur
l’inégalité de notre expérience et de nos habiletés en tant que
conducteur. Réaliste ou irréaliste La peur est déclenchée par la
perception d’un danger. Cette perception n’est pas forcément réaliste
même si celui-ci est vécue comme inéluctable. L’imagination joue un rôle
important dans la formation de la perception. L’opération mentale
qu’est la perception est constituée de quatre éléments: (1) des faits,
(2) des émotions, (3) une production de l’imaginaire et (4) un jugement.
En réalité en faisant cela ce n'est pas le futur que l'on modifie... c'est notre présent ; c'est au présent que nous ressentons l'angoisse pesée sur nos poumons, serrer notre gorge, que nous sentons la peur parcourir notre moelle épinière, jusqu'à qu'une profonde inspiration nous aide à ne pas nous laisser submerger.
En envisageant
constamment le futur qui n'est ni réellement, ni concrètement
envisageable, on gâche notre instant présent, le seul qui compte au
fond, le seul qui existe, le seul que nous vivons.
On ne le vit
pas vraiment, car on pense constamment au futur, au passé, mais on ne
fait pas attention au moment qui s'écoule. Et en pensant au futur on y
glisse des attentes, des attentes de bonnes et de mauvaises choses. Et
on recommence à l'appréhender.
Certains jours on
s'arrête pendant quelques secondes pour contempler son passé, qui
n'existe que dans notre esprit lui aussi, et on se demande pourquoi on a
cette impression de ne pas avoir vécu la vie, comment est-elle passé si
vite... On ne l'a pas vécu .
Ainsi c'est
parce que l'on peut faire confiance à notre corps pour nous avertir du
danger imminent que nous pouvons abandonner la peur et lâcher prise
enfin. La peur, celle qui est utile pour fuir, et se défendre sera
toujours là lorsque l'on en aura besoin.
Mais
abandonner la peur comme leitmotiv, ne pas chercher constamment à
anticiper, ne pas désirer tout contrôler, et se faire confiance pour le
moment venu affronter les difficultés, problèmes et échecs inévitables
dans la vie. La vie peut être vécue maintenant, au présent, avec le cœur
léger car il ne porte plus les sacs d'angoisses que la peur infondée
nous met sur le dos.
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